Les violences physiques, psychologiques et sexuelles perpétrées à Bétharram depuis 1970 sont intolérables. Elles illustrent de manière dramatique les défaillances du cadre législatif actuel et soulignent l’urgence de renforcer le contrôle de l’État sur les établissements privés sous contrat.
En mai dernier, j’ai interpellé la rectrice de l’académie de Bordeaux sur les modalités de contrôle exercées par le rectorat sur ces établissements, et plus particulièrement sur celui de Bétharram. Sa réponse est claire : le rectorat ne dispose pas des compétences pour superviser les personnels encadrants dans les établissements privés.
J’ai également saisi Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, afin de souligner la nécessité d’une réforme en profondeur du cadre légal relatif au contrôle des établissements privés sous contrat.
Face au silence et à l’inaction du gouvernement sur le scandale qui touche l’institution catholique Notre-Dame de Bétharram, j’ai adressé un courrier à François Bayrou. Je lui ai demandé de condamner publiquement ces actes, d’exprimer sa solidarité envers les victimes, et de soutenir des mesures concrètes pour mieux protéger l’enfance dans les établissements privés sous contrat.
Enfin, en mars 2024, j’ai déposé une résolution au Sénat pour ouvrir une commission d’enquête sur le contrôle des établissements privés sous contrant afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent. Je continuerai à porter ce sujet et à alerter sur les défaillances de l’État qui mettent en danger de nombreux enfants dans tout le territoire.
L’inspection de l’Éducation nationale de mars 2025 a mis en lumière de nombreux manquements toujours en cours au sein de l’établissement Beau Rameau, ex-Bétharram. Une enquête plus approfondie a été annoncée. Tout comme l’association Mouv’Enfants, je demande la fermeture de cet établissement pour libérer la parole, protéger nos enfants et restaurer la confiance envers les institutions éducatives au moins le temps que cette nouvelle enquête soit réalisée.
Prévenir, protéger, réparer, voilà le cap que nous devons nous fixer collectivement !