Le Sénat vient d’adopter une proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre le risque incendie. Ce texte va dans le bon sens, mais il manque d’ambition pour apporter une réponse à la hauteur des enjeux.

L’été dernier, 30 000 hectares de forêts sont partis en fumée en Gironde, et plus de 60 000 hectares en France. Ces catastrophes, qui étaient jusqu’à présent exceptionnelles, seront demain la norme. Des feux plus nombreux, plus étendus, plus violents, voilà à quoi nous devons nous préparer. D’ici 2050, 50 % des forêts françaises seront menacées par le risque incendie. 

En tant que Vice-Présidente de la commission spéciale chargée d’étudier cette proposition de loi, j’ai défendu une trentaine d’amendements : plus de moyens pour nos sapeurs-pompiers, plus de prévention, plus d’adaptation de la forêt au changement climatique, plus d’anticipation et de concertation. J’ai fait adopter plusieurs amendements, notament sur la régulation des interfaces entre les zones bâties et les zones forestières. 

Je me réjouis également des annonces du Ministre de l’intérieur, qui permettront de renforcer nos moyens de lutte et de créer une base de Canadairs sur la façade Ouest. Cette annonce fait suite à mon amendement adopté en octobre dernier, où Gérald Darmanin s’était engagé à étudier la possibilité d’installer une nouvelle base aérienne de la sécurité civile.