J’ai rendu visite à mes voisines talençaises les BURN’ettes pour parler burnout. Ce syndrome d’épuisement professionnel touche particulièrement les femmes. Un sujet de santé et société dont il est important de se saisir.
Qui sont les Burn’ettes à Talence?
La maison des Burn’ettes est un lieu unique en France dédié à l’accueil et l’accompagnement des femmes en épuisement professionnel, autrement dit, victimes de BURNOUT. En effet l’association propose un dispositif de pair-aidance supervisé par un Comité Scientifique. Elle accompagne les femmes victimes de burnout en vue de leur réinsertion sociale et professionnelle. Aujourd’hui, l’association est riche d’une communauté de 1400 femmes et de 8 salariées.
Définition du Burnout
Le syndrome d’épuisement professionnel se traduit par un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel »
Source: Schaufeli Wb and Greenglass Er. Introduction to special issue on Burnout and helth. Psychol Health 2001;16(5):501-10
Burnout : faits & chiffres
L’équipe des Burn’ettes m’a partagé des informations essentielles afin de mieux comprendre le syndrome de burnout.
Il est le fruit d’un stress chronique: c’est un état avec différentes étapes qui peut aboutir à un véritablement effondrement.
Deux fois plus de femmes que d’hommes sont touchées.
Il n’est pas reconnu comme maladie, on l’associe par défaut à la dépression. Il y a donc un enjeu de diagnostic et de plaidoyer.
Véritable tabou, il touche pourtant 2,5 millions de personnes chaque année, pour un coût sociétal estimé entre 2 et 3 milliards d’euros selon l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles).
Enfin, après un burnout il faut en moyenne 2 ans avant de revenir en emploi, dont 1 an d’arrêt de travail. Il y a un risque de rechute de 45 %.
Avec l’équipe des Burn’ettes à Talence
La charge mentale des femmes, facteur amplifiant du risque
Pour aller plus loin :
« Les femmes sont majoritairement exposées à des risques invisibles et silencieux, liés à une usure physique et psychique »
Enfin, pour vous ou votre entourage, je vous invite à sensibiliser sur le sujet et à faire circuler les tests qui sont disponibles sur le site Souffrance et travail.
