Le vendredi 21 mai, le Conseil Constitutionnel a censuré, en partie, la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion qui avait été définitivement adoptée, à une large majorité, par le Parlement en avril. Les mesures sur l’enseignement immersif en langue régionale et sur l’autorisation des signes diacritiques dans l’état civil ont été déclarées contraires à la Constitution. Cette décision porte un coup énorme à l’enseignement des langues régionales et à tous les acteurs de terrains qui se battent depuis des années pour les faire vivre. Cela ne fait qu’accroitre le risque de voir disparaitre ces langues, si importantes pour la diversité culturelle françaises, dans un futur proche. Mon rapport sur cette loi avait pourtant démontré que la transmission des langues régionales ne se fait quasiment plus que par l’école et l’enseignement immersif est le meilleur moyen d’apprentissage. J’ai manifesté samedi 29 mai au côté de Ronan Dantec, au parvis des Droits de l’Homme à Bordeaux, pour demander au Président de la République de réviser l’article 2 de la Constitution afin que cet enseignement immersif puisse enfin se faire dans nos écoles publiques.