Vendredi 4 novembre, après deux jours de débats en séance, les écologistes ont obtenu plusieurs avancées majeures sur la loi d’accélération des énergies renouvelables : renforcement des sanctions face au non-respect des obligations d’installation de photovoltaïque sur les parkings, obligation de solarisation de 50% des toitures des bâtiments neufs, création d’un fond biodiversité financé par la production des énergies renouvelables…

Lors de l’examen de ce projet de loi, j’ai défendu 11 amendements. J’ai notamment demandé un rapport sur le risque incendie et les conséquences environnementales des parcs photovoltaïques installés sur des friches forestières. Les défrichements forestiers liés à l’installation de centrales photovoltaïques sont de plus en plus nombreux, notamment dans le massif Landais. Après les violents incendies de cet été, de nombreux propriétaires forestiers sont également démarchés pour installer des fermes photovoltaïques sur les parcelles brûlées. Nous devons rester vigilants car de nombreuses questions restent sans réponses.

J’ai aussi fait adopter un amendement favorisant le développement d’une filière française et européenne de panneaux photovoltaïques. Aujourd’hui, 70% des panneaux produits dans le monde viennent de Chine. J’ai proposé que les conséquences environnementales liées à la production et au transport des panneaux soient prises en compte lors des appels d’offre de la Commission de régulation de l’énergie. Ainsi, les panneaux issus d’une filière de proximité seront favorisés.

J’ai également soutenu le repowering des parcs éoliens et solaires, l’importance de la consultation du public, la nécessaire prise en compte des enjeux biodiversité, le développement du photovoltaïque sur toitures ou la prise en compte des territoires ruraux dans les critères de l’autoconsommation collective.

Grâce à un large rassemblement des centristes aux écologistes, le Sénat a supprimé l’idée folle d’un droit de veto des élus locaux sur les projets d’énergies renouvelables. Néanmoins, nous avons porté le renforcement de la planification régionale. Malgré l’opposition des élus Les Républicains, le Sénat a également supprimé la règle des 40 kilomètres de distance minimale des côtes pour l’implantation d’éoliennes offshore. Cette condition irresponsable revenait à empêcher considérablement le développement de l’éolien en mer.

Ces nombreuses avancées ont conduit le groupe écologiste à voter pour ce texte. Nous comptons à présent sur l’action des députés écologistes à l’Assemblée nationale.