48% des étudiants sont contraints de travailler pour financer leurs études. Les moins de 25 ans représentent 25% des bénéficiaires des banques alimentaires.

Cette précarité est encore aggravée dans les territoires dépourvus de restaurants et cafétérias universitaires à proximité des lieux d’études. Les étudiants concernés par cette situation ne peuvent pas bénéficier des tarifs réduits du CROUS pour s’alimenter. Comment justifier une telle rupture d’égalité ?

Au Sénat, nous avons examiné une proposition de loi visant à octroyer des tickets restaurants aux étudiants qui étudient dans ces territoires. Même si cette proposition de loi dresse un constat partagé et affiche des ambitions louables, il s’agit d’un rendez-vous manqué avec la jeunesse. En effet, le coût d’un ticket restaurant pour les étudiants sera plus important que le coût d’un repas CROUS. Le reste à charge doit être le même pour tous les étudiants, quelque soit leur territoire. D’autre part, nous regrettons que l’offre de restauration ne soit pas systématiquement située dans la même commune que le lieu d’étude. Enfin, le processus de conventionnement avec des entreprises privées nous semble particulièrement flou…

Nous avons défendus plusieurs amendements afin de combler les faiblesses de ce texte. Malheureusement, la droite sénatoriale n’a pas souhaité aider notre jeunesse.