Depuis les années 1950, la restitution des biens culturels spoliés lors des persécutions antisémites entre 1933 et 1945 fait l’objet d’un statu quo.

Pour toutes les victimes de la Shoah, et leurs descendants, il est temps de rendre justice.

Les Conférences de Washington et de Terezin, puis les travaux de la sénatrice écologiste Corinne Bouchoux ont permis de relancer la question. Le projet de loi-cadre que nous venons d’adopter au Sénat est une avancée majeure, mais la tâche reste immense.

Dans les collections publiques comme privées, un énorme travail de recherche s’impose. Cela nécessite de lever des entraves, comme l’accès aux archives nationales, et de doter chaque fonds des moyens suffisants pour conduire ces recherches et identifier les ayants-droits.

Nous savons que sont exposés dans nos musées les résultats d’autres massacres et de pillages. A nous de nous doter des moyens juridiques pour prévenir l’acquisition publique de biens d’origine douteuse.