Jeudi 10 novembre 2022, j’ai visité le Centre de Rétention Administrative (CRA) d’Hendaye. Ce centre, situé à quelques pas de la frontière France-Espagne, prouve une nouvelle fois l’inefficacité de la politique migratoire française et européenne. Il est important que les parlementaires aillent régulièrement visiter les CRA afin de s’assurer que le droit y est respecté et que les conditions d’incarcération y soient humaines.

Après avoir rencontré Monsieur Kotte Ecenarro, Maire d’Hendaye, j’ai été accueilli par la direction de l’établissement carcéral et une juriste de l’association la Cimade. Ce lieu de privation de liberté peut enfermer jusqu’à 30 migrants, avec des conditions de vie sommaires. De nombreux incidents ont régulièrement lieu au CRA d’Hendaye, notamment en octobre dernier avec un second incendie en moins d’un an. D’après la Cimade, la hausse des tensions est liée en partie à la durée d’enfermement, à l’acharnement de l’administration et aux conditions d’enfermement fortement dégradées. 

Je me suis également rendu sur le pont piéton France-Espagne, qui est aujourd’hui totalement fermé. Chaque année, des migrants se noient dans la Bidassoa en essayant d’atteindre le territoire français. Dans tout le Pays Basque, les habitants, les élus, et les militants associatifs dénoncent les trop nombreuses vies perdues. D’ailleurs, le 1er novembre dernier s’est tenue une manifestation «Des ponts, pas des murs», au cours de laquelle, les barrières du pont France-Espagne ont été symboliquement démontées. 

Enfin, j’ai eu le plaisir de visiter la ville d’Urrugne et de rencontrer Monsieur le Maire, Philippe Aramendi, dont le dispositif associatif et municipal d’accueil des migrants est remarquable.

Les écologistes défendent une politique de l’accueil, une assistance aux exilés, et demandent la fermeture de tous les Centres de Rétention Administrative français. Enfermer celles et ceux qui cherchent un avenir meilleur, ce n’est pas la France.